BERGERIES MALVIBOIS ET NEWPORT
NOTRE FORÊT EST UNE RICHESSE
La ferme Bergeries Malvibois et Newport est localisée dans le canton de Newport. C’est une ferme familiale spécialisée dans la production ovine. La ferme a débuté ses activités par une première acquisition en 1979 par Marie-Antoine Roy et Diane Duranleau. Aujourd’hui, la deuxième génération est intégrée à la ferme avec Marc-Antoine Roy et Karine Fortier qui se sont joints à l’entreprise.
Au fil des années, la ferme a acquis des propriétés voisines pour subvenir à ses besoins agricoles et occupe maintenant une superficie de 2,000 acres (800 hectares). Les superficies boisées occupent une superficie de 1,000 acres.
La gestion de la ferme a toujours été optimisée par la certitude que les meilleures méthodes culturales dans les champs donnent les meilleurs résultats et assurent une meilleure rentabilité pour l’entreprise.
Marie-Antoine Roy a toujours pris un grand soin pour assurer une gestion rigoureuse de ses champs. Les investissements judicieux, du drainage aux amendements appropriés, ont permis d’augmenter la production agricole à l’acre et permettent l’autosuffisance alimentaire pour leur production ovine.
Les superficies boisées n’étaient pas aménagées avec la même rigueur, la forêt entourait les champs et servaient à répondre, entre autres, aux besoins ponctuels en produits de bois. La récolte se concentrait aux endroits les plus urgents, à la suite de chablis ou par l’ouverture de nouveaux sentiers ou de chemins forestiers. La récolte ne s’intégrait pas dans une planification intégrée à moyen ou à long terme.
Une modification du rôle et de l’importance de leur forêt est survenue il a quelques années. La réalisation que la mise en valeur de la forêt pouvait et devait se marier avec les activités agricoles pour former un tout soit, une entreprise agricole et forestière. Les superficies boisées pouvaient s’aménager avec rigueur et pouvaient bénéficier d’une planification ordonnée et défini par un plan établi pour le moyen et le long terme. La productivité de la forêt y gagnerait et les pertes de volume par mortalité naturelle seraient réduits.
La pelle hydraulique, utilisée pour les travaux mécanisés dans les champs, a été munie d’une tête multifonctionnelle à ‘stroke’ pour procéder aux travaux forestiers d’aménagement.
Marc-Antoine Roy opère l’abatteuse multifonctionnelle durant la saison hivernale.
L’encadrement technique est assuré par leur conseiller forestier qui les guide vers les secteurs plus matures et plus urgents à intervenir. Ses connaissances et son expérience sont des atouts précieux dans leur compréhension de la dynamique de leur forêt.
Depuis quatre années, la récolte est plus intensive et soutenue. Une vingtaine de voyages de bois sont coupés annuellement incluant ceux nécessaires au chauffage des bâtisses et de la bergerie.
Plusieurs secteurs forestiers acquis il a une quarantaine d’années avaient été coupés à blanc, pratique courante à l’époque, mais avec le passage des années ces boisés supportent maintenant une jeune forêt dynamique avec un potentiel à développer et à améliorer.
Leur perception de la forêt a évoluée.
L’analyse des besoins qui conduit à une gestion optimale et une amélioration continue de la production dans les champs agricoles a été transposée à la gestion de leur forêt.
Les forêts qui se situaient en bordure des prairies sont devenues une richesse incluse et partie prenante de l’entreprise agricole.
La fierté ressentie lorsqu’ils évoquent leurs travaux forestiers équivaut tout autant à celle qui transpire lors de l’évocation de leurs améliorations aux champs ou à la bergerie.
La forêt a pris sa place dans la gestion agricole intégrée et complète de la ferme.
Ken Dubé ing.f.