COMMENT LES PETITES FORÊTS PRIVÉES PEUVENT AIDER À SAUVER LA PLANÈTE
Ce résumé d’article du New York Times décrit une option intéressante pour les propriétaires de petites fermes forestières dans l’état de l’Orégon. Cette option n’est pas disponible au Québec. On peut espérer qu’avec l’importance environnementale maintenant accordée aux forêts ceci permette aux propriétaires québécois d’en bénéficier bientôt.
BIRKENFIELD, Oregon – La forêt de 157 acres (63,5 ha) de Mme Eve Lonnquist a été acquise par sa grand-mère en 1919.
Mme Lonnquist s’interroge sur l’avenir de sa propriété forestière. Comme plusieurs propriétaires, elle retire des revenus périodiques de la récolte de bois et voudrait continuer à le faire. Elle voudrait également voir ses peuplements de sapin Douglas, de cerisier et d’aulne protégés des développeurs ou vendus.
Credit, Leah Nash pour le The New York Times
‘Pour nous, cette propriété représente l’histoire de notre famille’
Plus de la moitié des 751 M d’acres de forêt américaine appartiennent à des propriétaires de moins de 1,000 acres. Ces forêts familiales, affirment divers groupes environnementaux, représentent un grand potentiel pour combattre les changements climatiques.
La conservation de la forêt tout et en profiter en même temps, peut sembler incompatible à première vue. Mme Lonnquiest espère pouvoir réaliser les deux, soit capitaliser sur sa forêt pour stocker du carbone et vendre des crédits aux pollueurs en besoin de compensation.
Le projet est coordonné par le Pinchot Institute for Conservation qui a un programme en Oregon pour aider les propriétaires de forêts privées à développer des projets carbones profitables.
Les critères sont simples, plus de 70 acres sans limite supérieure et une forêt de plus de 30 ans avec un Plan d’aménagement valide.
Peu de propriétaires ont adhéré au programme, soit par méconnaissance, croyant devoir restreindre tout revenu issu de la vente de bois ou l’obligation du contrat de maintenir la forêt pour une période allant de 15 à 125 années. Une contrainte majeure demeure le coût des inventaires pour rendre la forêt éligible aux marchés de carbone.
Une coupe d’éclaircie, credit Leah Nash pour le The New York Times
‘Traditionnellement, le seul véhicule pour générer des revenus était la récolte périodique de bois. Ce qui est intéressant concernant le carbone est que les propriétaires sont payés pour améliorer leurs efforts d’aménagement forestier.’ Selon Josh Parrish de nature Conservancy.
Lorsque les propriétaires peuvent outrepasser les contraintes initiales, les marchés de carbone peuvent être profitables en produisant une entrée monétaire initiale suivie de paiements annuels réguliers.
Les crédits de carbone pour la propriété de Mme Lonnquiest pourraient lui rapporter près de 235,000$ pendant les premières 6 années et 6,000$ annuellement par la suite. Elle pourrait effectuer une récolte restreinte en autant qu’elle respecte le Plan d’aménagement en maintenant un niveau régulier de carbone dans sa forêt.
Les incitatifs financiers pour les propriétaires sont appelés à augmenter car le prix du carbone, entre 3-12$/tonne en 2016, est appelé à augmenter suite à l’accord de Paris. Les forêts du nord-ouest américain sont intéressantes car les arbres poussent rapidement et atteignent de grandes hauteurs.
‘La durée du contrat de 125 années rattaché à la propriété mérite réflexion. Cela dépasse largement notre espérance de vie. Je ne m’imagine pas ce que je ferai dans 20 ans d’ici. Je serai possiblement simplement à la maison en faisant pousser du carbone et peut-être ce sera la meilleure option’, selon Mme Lonnquiest.
How small forests can help save the planet, New York Times, 27 septembre 2016,
Traduit par Ken Dubé ing.f.